CINEMA "LE PAGNOL" à SAINTE MAXIME

Espace culturel Léon Gaumont, 107 Rte du Plan de la Tour, 83120 Sainte-Maxime

LE JEUDI 14 DECEMBRE à 20 h30

"AFGHANES" de Solène CHALVON-FIORITI 

DOCUMENTAIRE

Réalisé par Solène Chalvon-Fioriti 
Écrit par Solène Chalvon-Fioriti
Production par Béatrice Schönberg -Eléphant Doc

France • 2023 • 75 minutes • Couleur


Des femmes muselées, des prisonnières, mises en cage sous leur burqa, victimes éternelles de la barbarie des talibans. Ainsi sont-elles figées dans nos imaginaires. À rebours des clichés misogynes qui les frappent traditionnellement, quatre générations de femmes afghanes se racontent. Elles désignent leurs bourreaux, mettent en mots leurs espoirs et leurs combats. À travers leurs récits se dessine l’histoire de tout un pays. Une parole au féminin, confisquée depuis que les fondamentalistes talibans ont repris le pouvoir... mais instrumentalisée bien avant eux.
 Car des Soviétiques à l'OTAN, des moudjahidins à l'éphémère République effondrée en 2021,
Afghanes montre, archives inédites à l'appui, comment les Afghanes seront toujours cantonnées à la propagande politique, même de la part de leurs supposés libérateurs.
Par la force des témoignages et leur diversité, ce film s'emploie à restituer la voix des damnées de l'Histoire afghane.

Solène CHALVON-FIORITI est allée dans familles afghanes où elle a rencontré des femmes qui lui ont parlé de leur sort.

Il y a dans le film de Solène Chalvon-Fioriti cette jeune femme qui pleure, et ne peut s’arrêter de pleurer tout en mettant des mots sur ses larmes : "Être une femme n’est pas un pêché. J’ai travaillé dur pour espérer une belle vie mais les yeux posés sur nous ne nous accordent aucune valeur. Je n’ai droit à rien. Pourquoi avons-nous été créées ?". Une des phrases fortes prononcée par Solène Chalvon-Fioriti au début de son film - "La cible prioritaire des talibans, c’est le corps des femmes afghanes" - n’est pas un effet de genre. Et l’on entend aussi dans le film ce prêche dans un micro : "Les femmes découvertes (sous-entendu sans burka) ressemblent à des bonbons sans emballage".

Si certaines femmes ont commencé à manifester, un peu comme en Iran, la répression violente par le sang et les meurtres ont eu raison des cortèges qui se sont effilochés au fil des mois. Les femmes restent chez elles. Mais dans cet enfermement, la santé mentale vacille...


Afghanes, le film de la journaliste Solène Chalvon-Fioriti, rassemble des témoignages forts. 

Elle décrit une réalité du terrain : Celle que portent les reportages à rebours des idées faites un peu trop rapidement. Rarement, dans l’histoire afghane, la situation n’a été aussi dramatique qu’aujourd’hui, avec des féminicides ou des femmes lapidées à mort par décision de justice. Leur seul crime étant de vouloir vivre.
Elles doivent obéir à la police religieuse, ne peuvent pas prétendre à un emploi dans la fonction publique, ne peuvent pas fréquenter les parcs ni les bains publics qui constituent pourtant un moyen d’hygiène. Elles ne sont pas non plus autorisées à entrer dans les universités, à travailler dans des ONG, et conduire des voitures leur est interdit. 


Solène CHALVON-FIORITI, réalisatrice d'"AFGHANES" sera présente par vidéo-conférence au débat qui suivra la diffusion du film et répondra en direct aux questions des spectateurs.